Les mouchoirs sur le quai
S’agitent tels des moustiques
Secoués par des gens laids.
Et leurs airs pathétiques
Soufflent sur ma nuque
Une bise de glace.
J’oublie leurs perruques
Et prends place
Sur le siège qui se tend
Dans le wagon à l’âme,
Loin du traintrain d’antan,
Des babillages infâmes.
Les lots communs motivent
Ma fugue qui sagace.
Le chemin doit faire
Plus d’un tour sur la place
Libre.
HM 2005