ARBORETUM a commencé sa vie d’ouvrage dans les valises de sa photographe. Il s’est glissé entre les panneaux d’expo au 23ème Festival Photo de Montier le week-end dernier. Le numéro 1 de sa série de 200 a été adopté par une visiteuse. Nous l’appellerons l’anonyme heureuse.
Il arrivait avec l’enthousiasme de l’innocence, l’assurance de sa bonne facture. C’est au fil des regards qu’il s’est apperçu de l’impertinence de son existence : un livre de poésie et photos au beau milieu d’un festival de photographie !
Le festival de photographie est la preuve que la photographie est un art qui se suffit. La présence d’un ouvrage qui la relie aux poésies risque de parler, d’une voix indécente, d’une émencipation récente. Et ce qui devait arriver arriva, une lectrice de premier jet dit : « Oh ! Magnifique ! Les photos illustrent bien les poèmes ! »
C’est ainsi que l’on apprend ce que les circonstances renvoient. C’est pour cela que je l’écris : dans cet ouvrage il y a la promenade contemplative de Lydie Georges parmi les arbres et son singulier geste photographique sur eux. Il y a l’arbre comme motif d’écriture pour moi. Des echos conscients, des échos inconscents puis l’espiègle et consciencieux art de relier les deux pour créer de nouveaux tableaux. Un chemin, par Pierre Porré, des éditions l’âne-alphabet.