Soliloque 1 coin à l’abandon

Ma belle solitude sans cesse interrompue,

Si rarement rompue,

Je t’écris un abri,

Une chambre à aimer

Dans un coin jaune de feuille

Sur une page de taudis.

Toute ressemblance avec des personnes

Nage dans l’entrelacs des réalités.

Je ne suis pas celle que tu aimes,

Je n’aime que parce que tu suis

Les symboles, paroles de destinée,

Mythologie de vie.

Il faut s’en faire

Un interdit de retourner

Mon muso, mon Eurydice,

Jouer l’Orphée.

Le brouillon où s’inscrit l’enfance

Qu’on le veuille ou non

Le destin s’amuse d’y faire référence.

Si tu lis en moi ces lignes hasardeuses

Tu endosses un rôle écrit à l’avance :

Fable venimeuse.

Ma belle solitude, illusion repue

Sans cesse re-conçue

Soudain il fait froid, le chaud du chahut

Me rappelle, et toi,

Apprends à aimer

Au coin d’une chambre,

Taudis de papier.

HMB 07/04/19

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